cycle feminin et ovulation

Ca y est, c'est décidé, vous voulez mettre un bébé en route... Mieux connaître le cycle féminin et savoir repérer le moment de l'ovulation peut vous aider à déterminer les jours les plus propices à la fécondation.



Histoire d'un cycle
La période de fertilité d'une femme est assez longue : avec une puberté qui débute en moyenne à 13 ans et une ménopause qui survient autour de 51 ans, cela représente tout de même 38 ans et près de 500 cycles de 28 jours !

Débutant le premier jour des règles et finissant le premier jour des règles suivantes, un cycle dure en moyenne 28 jours, mais il y a de grandes variations d'une femme à l'autre et chez une même femme, d'une période à l'autre de sa vie.

Comme le bon déroulement des cycles est sous la dépendance du fonctionnement ovarien, lui-même sous contrôle de deux petites glandes du cerveau (l'hypothalamus et l'hypophyse), il en faut peu pour dérégler ce mécanisme de précision : la plupart des affections endocriniennes, le fait d'être anorexique ou, au contraire, obèse et dans une moindre mesure, le stress peuvent influencer le bon déroulement du cycle menstruel. Voilà qui explique pourquoi il arrive à toutes les femmes ou presque, d'avoir des cycles plus courts et d'autres plus longs, au cours de leur vie. Au moment de la puberté et avant la ménopause, cette irrégularité est presque incontournable.

Capricieuses, les femmes ?
Le corps des femmes n'est pas réglé comme une montre suisse et cela donne parfois des surprises : alors que l'on a longtemps cru qu'elles étaient seulement fertiles entre le 10ème et le 17ème jour de leur cycle - en particulier le 14ème - des Américains ont montré que 70 % des femmes de 25 à 35 ans pouvaient l'être également avant ou après cette période clé, parfois même pendant les règles. Autrement dit, celles qui veulent avoir un bébé peuvent tenter leur chance tout le mois et pas seulement le 14ème jour. Ce ne sont pas les futurs papas qui s'en plaindront

Chronique d'une ovulation annoncée
Si la période de fertilité se montre parfois capricieuse, le déroulement du cycle, lui, se déroule de façon quasi immuable. Du moins quand tout va bien. Sa seule finalité est de préparer la muqueuse utérine à recevoir un embryon au cas où il y aurait fécondation. Ainsi, avant l'ovulation, la muqueuse s'épaissit et grossit. Et la glaire se fait abondante pour faciliter l'ascension des spermatozoïdes.

Pendant ce temps, dans les ovaires, quelques-uns des 400 000 follicules présents depuis la naissance se développent. A l'intérieur de chaque follicule, une cellule sexuelle féminine grossit, mais au final, une seule arrive à maturité. Son follicule finit par l'expulser et l'ovule quitte l'ovaire. Chacune de ces étapes est minutieusement réglée par les hormones sécrétées au niveau des ovaires, de l'hypophyse et de l'hypothalamus.

Une fois l'ovule expulsé dans la trompe et à condition que cette dernière ne soit pas bouchée par une séquelle d'infection (première cause d'infertilité chez la femme), il aura peut-être la chance de rencontrer un spermatozoïde. Dans le cas contraire, en l'absence d'embryon à l'horizon, le follicule dégénère, la muqueuse desquame 7 à 8 jours après l'ovulation et la glaire coagule avant de disparaître

Une courbe de température, pourquoi faire ?
C'est le moyen le plus simple et le moins coûteux de repérer son ovulation. En pratique, il faut prendre sa température rectale dès le premier jour des règles et ce tous les jours, dès le réveil, avant même d'avoir posé un pied à terre (le thermomètre doit donc être prêt sur la table de chevet). Entre la première moitié du cycle (avant l'ovulation) et après, la température augmente de 0,5°C environ. Malheureusement, le moindre rhume ou épisode infectieux a vite fait de perturber ces données. Idem si vous prenez des médicaments susceptibles d'agir parallèlement sur la température.

La courbe de température est normale si pendant la première partie du cycle, elle se situe en dessous de 37°C, puis grimpe au-dessus de 37°C en milieu de cycle et s'y maintient pour chuter à nouveau avant l'arrivée des nouvelles règles. Lorsque la courbe reste désespérément plate, l'ovulation n'a pas eu lieu. Dans ce cas, un bilan plus poussé avec notamment des dosages hormonaux, peut être utile. Du moins, si l'absence d'ovulation se répète et si Bébé tarde à venir.

Le test d'ovulation, utile ou pas ?
Il est surtout utilisé pour cerner l'ovulation avec précision, quand on veut un bébé. Plus fiable que la courbe de température (il n'est pas perturbé au moindre rhume), il repose sur la détection d'une hormone dans l'urine (LH). En effet, cette dernière est synthétisée tout au long du cycle menstruel, mais sa production (et donc son élimination) augmente 24 à 48 heures avant l'ovulation. En cas de test négatif, il faut recommencer le lendemain. En cas de test positif, cela signifie qu'une ovulation va survenir dans les deux jours et donc que c'est le bon moment pour tenter sa chance !